Today.. What Have You Seen?

Tendres sentiments...

Il m'aura fallu du temps, mais mon cœur est prêt, emporté dans une folie qui ne connaitra pas de répit... Sous ses traits venus du bout du monde, mon âme frémit ; chacun de ses regards assène à mon être une rafale de flèches cupidonesques, me faisant défaillir devant ses jolis yeux... Secrètement, j'entretiens une flamme grandissante qui va de pair avec l'espoir d'une reconnaissance. Tendres pensées du fond de la nuit noire, lueur lointaine et pourtant si proche... Je n'ose espérer qu'elle partage mes jours, qu'elle égaie inconsciemment par de sublimes sourires...

Don Juan se range, écrasé par le poids d'un amour qui lui semble impossible; cherchant quelque signe, quelque espérance dans ses yeux majestueux... La bonté de son cœur a effacé le mal qui rongeait le mien...

Je l'aime, d'une force sans fin... 

Misanthrope

Je ne me sens plus vraiment à ma place parmi eux. Je ne saurais vous dire ce qui me dérange à leur simple vue, peut être suis-je tout bonnement devenu autre que celui que je fus... Il est au dessus de mes forces d'entendre leurs gémissements et paroles peintes d'hypocrisie, le monde m'est devenu une terre d'exil où poussent d'ardents chardons qui furent autrefois doux et délicats. Mon âme se meurtrit et tente de provoquer sa fin... Œdipe des temps modernes, mes yeux ne désirent plus voir l'ignominie d'un monde où mon cœur blessé s'éteint agonisant...

Peur de l'échec.

Je crains l'échec comme la pire des gangrènes. Et si demain n'étais pas aussi radieux qu'aujourd'hui? Si tous ces efforts que je me tue à fournir n'étaient, en fin, que futilité?
Chacun de nous est ancré dans cette course contre la montre que l'on appelle la vie, assoiffés par une compétition qui n'a pas lieu d'exister. L'enseignement nous porte au travers d'un combat perdu d'avance, nous donnant l'illusion d'une liberté tant attendue... Derrière leurs belles paroles, enseignants et société avancent à reculons, tentant de former la "nouvelle génération", sachant bien, malgré eux, que le milieu du travail n'embauche plus, il n'est désormais qu'un lointain souvenir... 

Que ferons nous de nos vies? J'ai peine à croire en leurs sornettes...

Parole du coeur...


   Un ami, c'est quelqu'un qui vous connait bien et qui vous aime quand même.

                                                                                                   Hervé Lauwick

Visage morne...

Nulle caresse ne saurait me faire oublier le chagrin qui ronge mon âme; le néant m'envahis, je sens toute l'humanité qu'il y avait en moi succomber aux larmes; faisant de moi un misanthrope accompli...
De la race humaine, je ne vois que peu de qualités, la plupart des Hommes sont vils et malhonnêtes...
Une poignée de personnes font exception à la règle, bien entendu, et seul leur amour infini me rend vivant au sein de ce monde insensé...   

Visée de la perfection.

Écrire, réécrire, lire et relire les mêmes phrases...
Tout s'emmêle dans mon esprit, les mots ne dansent plus mais tombent, les phrases ne me bercent plus mais me trainent vers le cauchemar infâme de la page blanche... Mon esprit, resté clairvoyant jusqu'ici, suffoque à grands coups de dissertations! Je reste de marbre devant ces œuvres qui autrefois m'ont porté, les regardant d'un mauvais œil, comme l'origine de mes malheurs.
Je recherche la perfection dans un monde respirant la perfidie; mes poumons réclament l'air pur de l'harmonie et de l'inspiration. Je me noie dans un univers de folie, dévoilant ainsi à mes yeux la vérité dont ils avaient été détournés...

En cette heure, je maudis La Fontaine et ses œuvres alambiquées! A quand la suprématie d'Hemingway et de Verne, rêveurs parmi les Hommes? Laissez aller votre imagination, oubliez ces écrits prosaïques et rêvez...

Renouveau.

Bien qu'ayant usé de pratiques fort déplaisantes, jugées lourdement par l'ensemble de mes persécuteurs; ma raison grandit d'erreur en erreur, illuminant la voie, longuement recherchée, de la connaissance de moi-même.
Mes envies et besoins réels sont tout autres que ceux que je tentais de combler jusqu'ici. Faussé par le visage captivant de l'amour, j'en ai délaissé les êtres qui sont indispensables à mon existence et mon épanouissement. Désormais, une nouvelle ère commence, époque chérie des plaisirs amicaux, culture de ces relations simples qui rendent mes jours plus doux.

Que ferais-je sans vous, qui êtes ma force et ma foi? Je ne vis qu'à travers vos regards au quotidien, et jamais, le moins du monde, je ne me jouerai de vous.

Mélancolie...

En ce jour, le monde semble avoir revêtu sa plus morne apparence...
L'engouement, autrefois éprouvé au dédale de ces rues, laisse place à un sentiment nouveau, presque douloureux. Je me languis de cette époque révolue, bercée d'éphémères enchantements, de continuelles rêveries...
Sous ce ciel de plomb, humectant d'une délicate brume mon visage éploré, la nostalgie s'empare peu à peu de mon être...

Qui suis-je? Je me suis égaré...